Un jardin de 400 m2 dans un parc privé d’exception en île de France

La demande

Dans le domaine de Saint Quirin, un bâtiment dédié aux invités a besoin d’intimité. Un jardin fleuri de style anglais dans l’esprit de ceux des cottages aurait toute sa place.

Les sources d’inspiration

Le site se compose d’une chapelle du 12e siècle et de communs faits de briques et de tuiles et enduits à la chaux. C’est un espace clos de murs, abrité du vent et aux multiples expositions. À ce contexte s’ajoutent quelques détails : le nom curieux d’une rue située à proximité : Mère -grand et le goût avisé des propriétaires pour l’art, l’artisanat et la mythologie.

De l’intention à la création

Des topiaires d’ifs et des arbres structurants tels que les cerisiers du Tibet, les lilas des Indes et l’arbousier de Chypre dessinent la structure du jardin, sa lisibilité et l’orientation des vues.
Des gravillons coulent avec fluidité sur l’ensemble du jardin, se frayant un chemin parmi les plantes. Aucune bordure n’en marque les limites. Il s’en dégage une simplicité, de la douceur ainsi qu’un senti-ment de liberté. Quelques terrasses en briques vieillies viennent ponctuer cette épure. Elles semblent être là depuis des lustres.
Un petit muret de briques fait office de promontoire et accueille un banc qui offre un autre regard sur le jardin. Ici, on peut notamment contempler la chapelle cadrée par des ifs de forme conique.
Les floraisons s’échelonnent toute l’année, même en hiver grâce aux camélias qui proposent un ca-maïeu de rose d’octobre à avril. Les plantes vivaces offrent un véritable feu d’artifice de couleurs décli-nant avec harmonie le bleu, le rose et le mauve du printemps jusqu’au mois de novembre. Ce foison-nant jardin de 400 m2 est très cosy.
La fontaine centrale apporte une note musicale, celle de l’eau, ultime ingrédient du paradis. Ses sculp-tures gravées dans la pierre racontent l’histoire de Pierre et le loup à travers la représentation de plu-sieurs personnages, inspirés par les membres de la famille habitant les lieux.

 

La mise en œuvre

À l’arrivée sur les lieux, l’espace était impénétrable. Des ronces de la hauteur d’un arbre et une jungle végétale inextricable interdisait toute visite. Il a fallu se frayer des chemins pour découvrir petit à petit l’espace, lequel, après nettoyage nous a laissé un terrain nu, exception faite d’un if centenaire et d’un beau rosier à petites fleurs, parti à l’assaut de la chapelle. En revanche, le nettoyage a dévoilé les murs, la chapelle et les volumes.
Après des travaux de terrassement et d’installation des réseaux électriques et d’eau, la mise œuvre des matériaux a fait l’objet d’une grande attention : les choix ont été très précis, nécessitant des essais de mise en situation. J’ai par exemple testé différents mélanges de gravillons dans le but d’obtenir une irrégularité granulométrique. Cela évite l’aspect homogène, souvent trop artificiel du gravier. La même réflexion a été menée sur les couronnements de pierre, les briques et la pierre de la fontaine.
Les arbres ont été sélectionnés en pépinière pour leur aspect unique afin de donner une âme à un jardin pourtant neuf. L’arbousier, par exemple a été choisi pour sa silhouette penchée.

Résultat et témoignages

Dès sa première année d’existence, ce jardin a rempli pleinement son office en offrant un espace de repos, déconnecté du reste du parc et surprenant par sa personnalité et son abondance.
La multitude de petits espaces à l’intérieur du jardin de cottage invite à s’arrêter pour profiter de chaque vue et chaque instant, tantôt près de la fontaine, tantôt au centre sur la terrasse en briques, tantôt collé au mur de la chapelle dans une alcôve végétale.

Quelques belles plantes

Camellia japonica ‘Docteur Tinsley’ / Camellia japonica ‘Fleur de pêcher’ / Camellia sasanqua ‘Maiden’s Blush’ / Camellia sasanqua‘Paradise Sayaka’ / Omanthus fortunei / Prunus serrula / Magnolia stellata ‘Waterlily’, demi-tige / Viburnum plicatum ‘Pink Beauty’ / Arbutus andrachnoides / Lagerstroemia indica