Un jardin dans un parc privé d’exception de 22 hectares en île de France

La demande

Dans ce parc de vingt-deux hectares récemment restauré, voué à la flânerie et à l’observation, la création d’un jardin proche du château permettant à la fois de confectionner des bouquets et de profiter des floraisons depuis l’intérieur, s’est rapidement imposé.

Les sources d’inspiration

Le château, point culminant du domaine, regarde le parc, un regard toutefois parasité par de grands lauriers palme.
Les formes géométriques règnent ici : l’architecture du bâti, la grande terrasse, les jardinières attenantes et les dallages de l’allée carrossable au nord du domaine.

De l’intention à la création

De grands espaces rectangulaires emplis de vivaces fleuries rappellent l’architecture des bâtiments.
Des ifs taillés en boules basses de deux mètres cinquante de diamètre mettent en valeur le château en le plaçant à l’échelle du paysage. Ces topiaires servent également à cadrer le parc paysager tel un tableau.
Les sous-bassements du château disparaissent sous des arches plantées de grimpantes et de haies taillées composées de filaires et d’osmanthes à feuillage persistant.
Assurant la transition avec le parc, les immenses massifs fleuris sont zébrés d’allées sinueuses de dimen-sions variables. Celles-ci permettent de circuler parmi les fleurs et valorisent les arbres d’exception – cèdre tricentenaire, pin bicentenaire…, situés en arrière plan.
L’intimité dans le champs de fleurs contraste avec la sensation de profondeur et de grands espaces.
Selon les saisons, les couleurs dominantes des floraisons évoluent du bleu au rose jusqu’au mauve avec toujours une petite étincelle de jaune qui réveille les compositions. Les feuillages très fins des fenouils, veloutés des vératres et découpés des artichauts sont également de précieux ingrédients pour de fabu-leux bouquets.

 

La mise en œuvre

Les ifs taillés en topiaire sont rigoureusement alignés à l’aide de cordeaux. Une même rigueur est appli-quée au tracé des massifs.
Cinq à six jardiniers vont travailler pendant dix jours à la plantation des vivaces volontairement choisies en conteneur et non en godet car les plantes un peu plus développées résistent mieux à la concurrence.
Du compost est apporté pour nourrir les plantations, notamment les rosiers et un paillage évite l’asphyxie du sol en surface, limite l’évaporation de l’eau et réduit les opérations de désherbage.

Résultat et témoignages

Dès la première année, les fleurs ont été généreuses et le volume des massifs, impressionnant.
La deuxième année, les massifs ont atteint leur apogée. Le rythme donné par les graminées (Calama-grostis) est du plus bel effet. L’absence d’engrais permet de les garder dressées et belles pendant tout l’hiver. Dans une terre trop riche, elles auraient poussé trop vite et se seraient affalées.
Le jardin bouquetier est à la hauteur de la promesse. Il a fourni quantités de magnifiques bouquets tout au long de l’année.
À l’automne suivant, nous avons déjà dû diviser quelques plantes vivaces et supprimer quelques pieds d’hélianthes dorés (sorte de tournesol ornemental) qui avaient pris de l’ampleur, afin de conserver la bonne proportion d’étincelles jaunes dans les massifs.

Quelques belles plantes

Astrantia major / Astrantia major ‘Ruby Wedding’ / Astrantia major ‘Rosea’ / Calamagrostis brachytricha / Achillea ‘Lilac Beauty’ / Agastache ‘Blue fortune’ / Echinops ritro ‘Veitch’s Blue’ / Eupatorium ‘Lucky Melody’ / Osmanthus yunnanensis / Physostegia ‘Van Wassenhove’ / Pimpinella major ‘Rosea’ / Rosa ‘Cyclamen Pierre de Ronsard’ / Rosa ‘Félicia’ / Rosa ‘Fimbriata’ / Rosa ‘Trésor de Thorigny’ / Salvia ‘Amistad’ / Salvia nemorosa ‘Caradonna’ / Schizostylis coccinea ‘Mrs Hegarty’