Un jardin dans un parc privé d’exception en île de France

La demande

L’idée est de ponctuer le parc de surprises éveillant le regard, et d’y parsemer des promenades inspirant des mondes imaginaires. Le tout, reparti minutieusement au sein des vingt-deux hectares du domaine, notamment en partie arborée.

Les sources d’inspiration

Dans le parc de Saint Quirin, le travail mené sur les arbres par des arboristes a été exceptionnel. Une balade onirique rend hommage au lien tissé entre l’homme et l’arbre. C’est le jardin du bûcheron dans lequel ce géant fantasmatique laisse un peu partout des indices de sa présence.

De l’intention à la création

La trace du bûcheron se retrouve dans différents espaces du parc. Tout d’abord à travers un lieu pensé comme une pièce extérieure, dans laquelle on pénètre et de laquelle on sort en passant sous des arches en rondins de bois. À l’intérieur, le mobilier a été fabriqué à partir de bûches, de rondins et autres grumes. Nul doute qu’ici la présence du géant est intense. Comme Boucle d’or, on peut s’assoir sur son banc et diner à sa table en son absence. On entre également en intimité avec de jolies plantes des bois telles que des orchidées à l’allure de plantes carnivores, des petits bugles tapissants au feuillage doré, des digitales ou encore des luzules dont les fleurs ressemblent à de petits cotons en suspension.
Ailleurs, dans une zone plus sauvage du parc, notre bûcheron nous attire vers un chemin qu’il a borné de troncs fendus en deux et colorés d’un rouge vif. Le contraste avec les verts alentours est saisissant. Ce chemin se termine par L’arbre qui tombe, expression land art d’un temps suspendu. Cette mise en scène défiant les lois de la gravité invite à une réflexion sur l’intervention humaine à la recherche d’un juste équilibre entre nature et anthropisation.

La mise en œuvre

Des règles simples ont régi la mise en œuvre. À partir des deux arches dessinées et fabriquées pour être emplies de bûches, le jeu a consisté à utiliser tous les ingrédients présents sur place et donner libre cours à son imagination.
Les grumes des chênes tombés lors des tempêtes ont été délignées sur place à l’aide d’une scierie mo-bile. Elles sont devenues des tables, des tabourets et des bancs. Chaque élément est positionné et di-mensionné sur mesure pour correspondre à chaque membre de la famille. Les rondins d’une épaisseur de 25 cm ont été utilisés au sol et posés sur du sable pour éviter l’eau stagnante. L’ensemble a ensuite été lasuré pour allonger la durée de vie des éléments. Lorsqu’ils se dégraderont sous l’effet du temps, ils seront remplacés par de nouveaux arbres tombés assurant ainsi le renouvellement de cet espace.
La taille de transparence, essentielle pour l’obtention d’une belle lumière et d’une croissance des plantes en sous-bois a été pratiquée avec attention et sera périodiquement appliquée dans les années à venir. Les plantations et la scénographie de lumière ont été menées de front.

Résultat et témoignages

Ces espaces boisés racontent beaucoup de contes de fées aujourd’hui.
En attendant le développement optimal des vivaces de sous-bois, d’ici deux à trois ans, nous profitons de la floraison des camélias, viornes, rhododendrons, azalées, hamamélis et hydrangéas. Parfaitement intégrés dans l’ambiance forestière, les silhouettes et les feuillages des érables japonais et des fusains animent, structurent et guident le regard.

Quelques belles plantes

Stewartia pseudocamellia / Hydrangea ‘Benigaku’ / Aralia ‘Sun King’ / Podophyllum ‘Spoty Dotty’ / Trillium kurabayashii / Cypripedium ‘Otto’ / Cypripedium ‘Sabine Pastel’ / Cypripedium ‘Victoria’ / Lonicera nitida ‘Baggesen Gold’ / Brunera ‘Diane ‘s Gold’ / Ajuga ‘Gold Chang’ / Acer palmatum dissectum / Acer palmatum ‘Deshojo’ / Dryopteris filix mas / Thalictrum aquilegifolium ‘Album’ / Rhododendron ‘Anna Rose Whitney’ / Euonymus hamiltonianus ‘Koi Boy’ / Hydrangea aspera sargentiana / Hydrangea aspera villosa / Camelia japonica ‘Blood of China’ / Adiantum venustum